samedi 30 octobre 2010

Sali mata

Salimata ferme la porte. Salimata, son prénom. Le monde l'appelle Beba. Son surnom. Défoncée. Le frangin l'a sobriquetée gosses. Pape parti, mère partie. Pape vadrouille. Mère voyage. Père pâti. Le drame. Elle encaisse, elle digère mal. Elle ne gère - pas. Son père a abandonné. Il s'est assassiné. Un major d'Etat, un major d'homme, un patron d'âme. En Mauritanie, génocide de 1989, on ne plaisantait pas avec les Négros. La millefa s'est réfugiée en France. Depuis le drame. L'enfer. Elle déteste. La liberté est péché. N'importe quoi. Pas le choix. Salie Beba est triste.

Alors elle a plaqué les études, elle a lancé les sorties, le sexe et les drogues. Officiellement, elle sert, femme célibâtarde, foyer, africaine. Sa mère ne lui parle plus. Elle vit l'instabilité. Salimata s'en fout. La trahison s'enfuit. Ils fuirent en France pour améliorer le niveau de vie. Assurer la vue. Le frère faisait l'étudiant. La fille préparait le mariage. Assure le minimum. Les filles sont mères. Salimata est amère. Elle s'est laissé presser. La mère est sortie. Le frère est vidangé. Raison pour que Salimata tripe. Ego s'étripe.

Elle a plaqué le bahut. Elle s'est lancé un défi. Les gars de banlieue. Elle attend un Blanc plus tard, parce que c'est dominant. Elle collectionne. Elle papillonne. Elle fanfaronne. Son frère se fâche. Son frère est un violent? Salimata enrage son monde, sa famille, son frangin. Elle réussit. Le Zorro des blocs débloque. Il sort son flingue, il guette les dragueurs drogués. Il rôde rogue. Un homme, une femme, lui, pas de photo. Il emporte. Les femmes portent. Ce n'est pas pareil. Elles enrôlent en saintes.

Le frangin a tué son école. Niveau intégration, c'est le top. La nymphe; le psychopathe. Il braque, il vend. Il passe pour dur, le cinglé qui flingue pour peu et qui écoule pour beaucoup. Salimata attend son régulier. Plusieurs à la fois? Obsédée du cul, pas salope. Nympho réglo. Elle espère une histoire. La vie, trois mois. Elle en a marre des sans lendemain. De sa réputation. Pour une fille facile. Son frère rentre, il lui en veut. Elle vole.

Elle nargue, grande femme. En retard? S'en fout. Elle a chapardé une bouteille au stock. Une histoire à la louche. Cinquante bouteilles épurent malt. Si la mère arraisonne, elle assaisonne. Les condés déraisonnent : Salimata est conciliante. Elle se sert. Une bouteille, le frangin fermera sa gueule. Il beuglera. Elle a l'habitude. Le putois se bourre la gueule. Elle en cachette. Loucedé. Elle bouffe du gingembre. Si chéri déboule, elle brossera les dents. Il fait faux bond. Elle court à la réserve. Elle décapsule. Elle tise. Glou-glou goulot. En sauvage. Sans manière. Depuis qu'elle a plaqué le pays, elle tient répute. Rien ne l'effraye. Son frère passe, elle prélasse. Elle mort les gencives.

Personne n'aboulera. Elle guette son baby. Tismé. Kiss me. Tissé. Elle allume la télé. Lichette. Elle en a marre. Jeux de mains, jeux sans lendemain. Elle a choisi le bad numéro. La télé à fond, elle charge les idées. Sourde oseille. Elle vermeille. Le sky monte. Salimata dans l'enfer. Elle erre. Elle ire. Sonnerie. Elle lève. Non. Elle out. Un pote à Bibi, Beba n'ouvrira. Bibine. Ras le cul des topos. Qui vous draguent à base de barres. Elle espérera : ils n'ont qu'à pointer.

Elle ferme les yeux. Indécise, son artère. La lampe est verte. En HLM, on ne crache pas. On débarque. On progresse. Salimita est caisse. Attachée à la bouteille. On comprend rien, on banque. Beba se lève. Titube. Le copain ne sonne pas. Comme ça, c'est court. C'est pressant. Oppressant. Un Perse? Présent? Qui oppresse à présent?

C'est Hélène, la tissemé. L'officielle. Les deux sont arrachés. Pape fume. Hélène baise. Beba biaise la poire. Coup de verrou. La bise.

"Mais t'es complètement caisse! J'y crois pas!"

Hélène la mijaurée. La barrée. La paumée. Elle laine. Qui descend, moins. Hélène camée aux mecs. Elle carbure aux becs. Beba la ferme, rien, Hélène est avec Pape parce qu'il deale, en caïd. Catastrophe. Caïdoscope.

"Bon, je vais attendre dans sa chambre!

- Noël…"

Un Camerounais squatte. Il erre sans toit. Il deale parfois, il chante pantois. Beba l'a teste, mode import. Dès qu'un pote à Pape incruste, il faut goûter. Sans notes, elle perd le fil. Le temps file. Elle est mal. Hélène a couru dans la chambre. En ce moment, c'est la guerre avec Pape. Encore trois mois, une qui ne reviendra plus. Beba sait.

Elle est seule. Elle sale. Elle est saoule. Elle reprend sa bouteille. Noël boit la bobine. Elle piaffe. Elle pioche dans sa zone. Elle descend cul sec. Cul sexe. La chiasse. Elle a bu le quart d'un coup. Les paillassons. Les roseaux. Les rivières. Les lionnes. La mère. Pape. Défoncée. Fonceda. Arrachée. Out. Givrée. Le pays d'Eonville est enneigé. Baratin.

La télé gazouille. Beba gerbe les voix tonitruantes. Les truands. L'être vous ment. Pire que Pape. Pape est un mal à rien. Malaria. Un bandit. Il bondit comme la hyène qui craint le chien. Beba a la force. La farce. En force. Elle calcule son goulot. Elle vise juste. En mode poivrot. Si Hélène mate, elle tombe. Beba est affalée. Elle aimerait crever. La roue carrée. Elle est à bout. Elle overdose. Elle fouille sa poche. Pioche. Bonne. Il reste mieux qu'une barrette; une boulette. Une pastille. Un Mickey extasie. Le miracle déprimé. Le comprimé. Le pire devient le meilleur.

Une lichée de sky. De la nicotine. Pure eau. Facile. Beba bout debout. Le litron d'eau de vie : rigolade. De la tarte. Un citron, une gaze. Beba ne sent plus rien. Sales courbatures. Le boy peut venir, elle défie. Pape peut débouler, elle le tronche. Elle n'est plus de la femme, elle est de la déesse. Elle ressemble à Marilyn Monroe. Son modèle. Son idole. Elle ne reconnaît plus personne qui sonne. Tchi walou wallon. Soulagement. Elle n'est pas remise. Elle veut vider bouteille. Soir ce, c'est virée. Etre virée. A viré. Babord. Une boîte, un hôte, l'hôtel. Dodo et zoo. Elle arrache l'alcool. Mauvaise musulmane. C'est sale femme. Elle a flamme. Elle éteint les passants. Elle allume les lampadaires. Elle est cambrée jusqu'à la moelle.

Pape snif, le gus gobe. Le jobard dure, au coeur d'artiste chaud. Artichaut, c'est Noël. Le Père ordure. C'est un ordre : crève la bavure. Un tchatcheur niais. Beba a mal au ventre - estomac. Elle est siphonnée. On la traitera de malade. Elle hait Noël. Il est distant, distrait, pathétique. Elle boite. Il boit. Il abat. Elle ébat. Lui se tanne. C'est un poivrot.

Elle veut sa chambre. Elle titube. Elle cuve. Succube. Elle se dresse comme un I. Ca tourne. Whisky, gentil. Adoré. Le couloir tangue. Beba passe la cuisine. Le lit. Au trot, dodo. Repos. Elle pousse la porte. Elle avait peur : tomber sur Hélène. Noël. Perdu. Ca remue dans la pièce. Haut le coeur. Avec le cacheton, elle traîne les yeux revolver. Elle rote. La bouche devant la main. Bêta Beba baba au rhum. La frite d'Afrique. Le fric choque. Chic à frites. Bad trip. Une fouine, réflexe.

La nuit, elle allume. Lumière. Fin de partie. Noël luit noir dans l'obscur. Hélène nue dans l'impur. Enfin, presque. Serviette. Qu'est-ce qu'elle fout? Beba éclate de rire. Elle fonce, Hélène défonce. La salope. Elle découche. Elle cache son jeu. Si Pape chope, elle est mal. Il cogne sale. Noël peut crever. Dans une poubelle, un terrain vague, une caisse.

"Excuse, Hélène…"

Noël suave la face. La farce. Pas de face à face. S'ils savaient. Beba chiffe. La vengeance est un plat en côte. Montagne. Parole de Céfran. Pape joue les boss, il assume. Noël venge. Pape a nique la pineco, Noël tire la go. Hélène hait son père. Vérité défoncée. Hélène joue sa mijaurée. Hélène est une chienne. Une garce. Une enragée. Tout pour kène Pape. En beauté. Pape gaffe son gang. Hélène allume le bang. Conditions d'embauche : dealer en black.

Noël dealer, Noël Black. Hélène est reine du coup de rein. Rien. Bientôt, sa beauté virera. Les rakias raquent. Pape braque. Beba trac. Tu fais dans ton frac? Beba sue, sait, sent. Le destin des faciles est dur. Tu vieillis vite. Le sexe ramone la jeunesse dorée. Dardé de dessein, le sein vous ramène. Le malsain vous démène.

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